vendredi 28 novembre 2008

L’affaire JULIEN, mort à Meyzieu (Rhône) dans une prison sensée être adaptée.

Rappel des faits : suicide d'un jeune de 16 ans, Julien, au sein d'une prison spéciale pour jeune à Meyzieu.

Critiquer le fait qu'une structure pénitentiaire spéciale jeune soit réalisée ?

Non.

Par contre, suite au reportage vu dans " Envoyé Spécial " le jeudi 20 novembre 2008, le docteur Pierre Lamothe, médecin chef du srvice médico psychologique (SMPR) de Lyon pose un problème :

Ce responsable a un discours illogique et dangereux.

Pour lui, " d'une manière générale, présenter deux tentatives de suicide dans la même semaine peut aussi bien être préoccupant qu'être d'une immense banalité "

" Le suicide ça ne peut pas être le langage normal "

" le suicide n'est pas la condition nécessaire et suffisante pour obtenir un changement de son état "
(autrement dit, changer son état de prisonnier).

Reprenons d'abord cette phrase :
" d'une manière générale, présenter deux tentatives de suicide dans la même semaine peut aussi bien être préoccupant qu'être d'une immense banalité "

Cet homme compare les cas personnels " préoccupant " avec le fait que les tentatives de suicide en milieu carcérale sont nombreuses, et donc finalement banales.
Chaque tentative, qu'elle soit issue d'un profond mal être et l'envie d'en finir ou une manière d'appeler à l'aide, est préoccupant.
Mais comme le nombre de tentative est élevé, finalement cet acte devient à ses yeux : banal !

Ce " mélange de jugement " est dangereux car il pousse à ne plus savoir comment réagir au lieu de chaque fois réagir.

D'autre part, il dit plus loin que " le suicide ne peut pas être le langage normal ", autrement dit, qu'il est préférable d'utiliser des mots, de s'exprimer verbalement plutôt qu'avec des actes de violence…
Oui, merci beaucoup pour cette morale, mais quand un humain est privé d'une manière ou d'une autre de mots, c'est au médecin, au psychologue de le comprendre, plutôt qu'attendre.

Seulement voilà, ce docteur a été formé avec des principes incapables de soigner : le freudisme.

Et pour lui, le travail du psychologue n'est pas de décrypter les informations présentes dans le cerveau humain, mais d'attendre que le " patient " parle.

On voit le résultat : une infamie intellectuelle.

Enfin, l'illogisme est lorsque l'on rapproche " suicide = pas un langage dans la norme " et " suicide = pas une condition suffisante pour un changement d'état ".

Le suicide n'est donc pas dans la norme, mais est suffisamment dans la norme pour ne pas réagir.

Mr le docteur Pierre Lamothe, le suicide est dans la norme ou il ne l'est pas ?

Et pendant que ce docteur, un ponte de la profession qui passe à la télé (qui continue donc à transmettre à grande échelle des données inexactes), se prend les pieds dans ses contradictions et les faits désastreux (son incapacité à soigner son patient), et bien… Rien de la théorie freudienne qui amène à son comportement, n'est remis en cause. Le rapport officiel de l'Etat sur cette affaire, dénonce les problèmes mais ne cherche pas à les résoudre en allant au fond des choses : " le savoir transmis aux futurs psychologues dans les universités françaises ".

Ainsi, tout continuera dans le meilleur des mondes et les psychologues ne chercheront toujours pas quelles informations sont présentes dans le cerveau de leur patient, avec quelles valeurs respectives.
Une honte.

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