lundi 3 novembre 2008

Procès des bourreaux du petit « marc » cour d'assises de Douai.

Résumé :
En janvier 2006, un enfant de 5 ans a été torturé à mort. Son beau-père est accusé d’avoir commis cet acte.
La mère est accusé d’avoir caché ces sévices. Des médecins, accusés de n’avoir rien vu malgré des examens, et de n’avoir pas dénoncé ce problème à la police.

Les questions qui sont revenus dans la presse :

Comment peut-on faire cela à un enfant ?

- 1 - que ce soit à un enfant ou à un adulte, le crime est-il différent ? Non. Quand une personne torture une autre contre sa volonté, que l’on soit enfant ou adulte, on ne peut pas se défendre.

Si l’ordre absolu de notre psychologie est la survie, alors… :

- 2 - comment la survie d’un être peut passer par infliger des tortures à une autre personne ?

Tout dépend de la valeur dominante à l’instant T.

Vous vous sentez équilibré, sans problème, sans frustration, sans souffrance puissante ?

Maintenant, imaginez que l’être équilibré soit soumis à une frustration telle que la violence physique soit le seul recours auquel il ait accès…
Car parler d’un problème, paraît parfois impossible.
Trouver la solution à un problème passé, peut l’être aussi (on ne peut pas revenir en arrière dans le temps).

D’autre part : lorsque vous êtes face à un enfant, votre cerveau assimile l’information « enfant » à : « futur », « fragile », « merveilleux, » etc.

Mais si à cause d’un traumatisme vécu dans l’enfance, un cerveau assimile enfant à :
« mon passé » , « humain qui ne me fera pas de mal si je lui fais du mal », « cauchemar »,
alors taper sur un passé mal vécu, taper sur un humain qui ne me battra pas en retour, taper sur un cauchemar, ça… n’est plus un problème.

- 3 – Comment une mère peut ne pas protéger son fils des coups d’un malade mental ?

Survie, toujours survie…
Une mère protège son enfant quand il représente pour elle, le futur.
Que se passe-t-il lorsque dans le cerveau d’une mère, son enfant représente le passé, un passé mal vécu ? Peut-on effacer la trace d’un passé ?
D’autre part, entre deux menaces, laquelle choisissez-vous ?
La moindre.
Entre se faire battre et voir battre quelque chose qui ne représente pas son bonheur, le choix peut lentement se déterminer. Toutes les mères n’ont pas envie de se sacrifier pour leur progéniture, surtout si on arrive à vous faire croire que sa progéniture est « une merde ».

(attention, RAPPEL : ce qui précède n’est pas « une justification » morale des comportements, c’est juste chercher à établir noir sur blanc quels sont les valeurs d’une information dans un cerveau à un moment T., par delà nos préjugés, par delà nos propres valeurs).

L’humain n’est qu’une somme d’informations et une mécanique de réflexion axée sur la survie.

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