mercredi 17 mars 2010

Jusqu'où va la télé ?

Le jeu de la mort, documentaire diffusé ce soir mercredi 17 mars 2010.


Des extraits vu lors du journal de 20 h de mardi avant la diffusion ce soir mercredi, m’ont fait bondir.
On y voit des psychologues, dubitatifs et ne pas comprendre les agissements d’humains lors d’un jeu télé.
Principe du jeu : des candidats doivent pour « gagner » envoyer des décharges électriques à une autre personne.
Ces décharges font très mal (en apparence seulement car celui qui est censé recevoir les décharges est un comédien).
Ce jeu est un « faux jeu », une expérience scientifique dont le but est de savoir « jusqu’où l’humain est capable d’agir, lorsqu’on lui dit de faire du mal à une personne inconnue ».

Cette expérience a déjà été menée dans les années 1960 aux Etats-Unis avec des étudiants (sans le prétexte du « jeu télévisé »).

Pourquoi avoir fait une telle expérience en 1960 ?
Pour mieux comprendre le comportement « petit soldat » bien obéissant (avec en toile de fond « comprendre le niveau de culpabilité des gardiens des camps de la mort pendant la 2ème guerre mondiale » mais plus généralement, « comprendre les mécanismes qui permettent aux humains de franchir les limites de la morale »)

La nouveauté de cette expérience des années 2010 ?
Inclure dans l’expérience le paramètre « jeu télé ».


Rien à redire jusque là.

Mais aux vues des extraits de l’émission, je crie « AU SCANDALE ! »


Pourquoi ?

Parce que les psychologues diplômés d’Etat semblent totalement « perdus » face à ces comportements.

Il est évident que lorsque dans ses cours, les théories Freudiennes sont prédominantes (pour ne pas dire exclusives) on a du mal ensuite à faire entrer des principes comme « Œdipe » ou d’autres « schéma préétablis basés sur des erreurs » dans des comportements comme celui d’envoyer une décharge électrique à une personne inconnue !
Psys qui basez vos analyses sur l’approche Freudienne, vous êtes pitoyables, lamentables et une honte pour l’intelligence humaine !


Que se passe-t-il en réalité dans la tête des personnes envoyant une décharge électrique douloureuse à une personne inconnue ?

Les valeurs, leurs informations prioritaires sont les suivantes :

(ces valeurs sont évidemment fonction d’un seul principe : la survie)


D’un côté, il y a la souffrance d’une personne (celle qui reçoit les décharges). Mais c’est une souffrance apparente car il n’y a aucun élément transmis à la personne envoyant la décharge (le sujet) qui lui prouverait que les décharges sont vraies. (Le sujet ne prend pas la place de la future victime pour vérifier la souffrance par elle-même, elle ne vérifie pas le circuit électrique, etc.) Ce qui permet au doute d’exister.

De l’autre côté, le sujet doit, pour assurer sa survie, obéir aux règles du jeux (sinon il perd).

Il est conforté par l’animateur du jeu dans l’idée qu’il doit appuyer sur le bouton car c’est le jeu.
Il est déresponsabilisé par l’animateur du jeu par les phrases : « nous assumons les conséquences de vos actes, vous devez agir ».
Il doit faire du mal à une personne qu’il ne connaît pas, cela est moins gênant que s’il connaissait la personne.

Ainsi,
- lorsque vous avez des humains qui ne veulent pas perdre (valeur prioritaire : gagner assure ma survie),
- lorsque vous avez des humains qui ne veulent pas désobéir, (valeur prioritaire : obéir assure ma survie, j’ai peur d’une éventuelle punition),
- lorsque vous avez des humains qui ne veulent pas être responsables de leurs gestes (si quelqu’un assume les actes à ma place, je ne pourrais être accusé par qui que ce soit, aucun procès ou autre menace),
- lorsque vous avez des humains qui ont un petit doute (même inconscient) sur la douleur réelle de l’autre,
- lorsque la future victime n’est pas connue et proche du bourreau (lorsque l’on connaît une personne et qu’on l’apprécie, la survie passe par la protection de ses proches et non leur destruction),


vous avez comme résultat : j’appuie sur le bouton qui envoie une décharge électrique à une tierce personne.


Et lorsque les informations citée ci-dessus ne sont pas présentes dans le cerveau des sujets (lorsque par exemple le sujet n’en a rien à faire de gagner ou perdre à un jeu, n’en a rien à faire d’obéir ou non à un ordre, lorsque le sujet a une conscience qui lui interdit de se décharger sur la responsabilité d’un supérieur, etc, etc.) et bien le sujet n’envoie pas de décharge électrique.

C’est logique, mathématique, imparable.

Tout n’est que « valeurs prioritaires » et fonction de la survie.


Alors « psychologues » interviewés dans l’émission télé…

Où avez-vous mis votre cerveau ? Quand est-ce que vous allez reléguer à leur place (les livres d’Histoire) les théories Freudiennes ? Quand est-ce que vous allez apprendre les principes du survisme pour connaître correctement les informations présentes pour tel ou tel comportement humain ???


En attendant ce moment, vous propagez votre bêtise, votre obscurantisme et c’est intolérable.


Philippe Hugos.